mercredi 24 mars 2010

Pas de plus grand amour que de donner sa vie

Le silence de l’amour

Jusqu’à vous donner la nausée ! De grâce, n’en jetez plus ! Je n’irai donc pas ajouter mon couplet au lynchage médiatique actuel. Aurais-je du reste l’audace de me prononcer sur ces turpitudes cléricales, moi suis prêtres ? Car, c’est bien connu : tous les prêtres sont pédophiles, le pape y compris. Vous en doutez ?  Ce doit pourtant être vrai, puisque tout le monde le dit.
Permettez-moi de dédouaner de ces crimes un seul prêtre au moins. Le lundi 9 mars 2010, un auditoire de l’Université de Fribourg  ne pouvait contenir une foule - sans doute composée de pervers et de dépravés - qui voulait entendre parler de lui. Il s’appelait Christophe Lebreton. Il laissa sa tête, voici quinze ans, en signe d’amitié et de solidarité avec les musulmans algériens qu’on égorgeait autour de lui. Il n’avait pas 50 ans. Il ne fut jamais responsable d’un  internat ou d’une colonie de vacances  de jeunes garçons, pas plus qu’il ne dirigea un « Knabenchor ». Il était moine, trappiste, c’est-à-dire, un paysan  qui prie et travaille, Il vivait en communauté avec six autres « frères », qu’une règle de vie stricte préservait de toute relation équivoque. Là n’était pas leur problème.
Ces moines expatriés partageaient la même amitié, j’allais écrire le même amour, pour ces femmes, ces hommes et ces enfants - oui, ces enfants ! - que les fanatiques des deux bords abandonnaient massacrés aux carrefours des bleds et des chemins. Christophe aurait pu éviter le pire, se retirer dans un monastère tranquille et ronronnant sur d’autres rivages de la Méditerranée. Avec ses compagnons, il refusa, préférant aller jusqu’au bout de son don. Comme cet autre prêtre polonais qui s’offrit pour prendre la place d’une victime condamnée à mourir de faim dans un bunker nazi. Christophe écrivait dans son Journal : « Je brûle de Te proclamer dans le silence de l’amitié ». Dans le silence de la mort finalement. Comme Mgr Romero et des centaines d’autres prêtres qui continuent de mourir dans le silence, heureux de s’être donnés pour servir les plus faibles, sans ménager leurs forces, ni découper leur temps en subtils pourcentages.
On disait jadis que le prêtre était un homme « mangé ». Il vivait de ce verset entendu le jour de son ordination : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis ! ». Y a-t-il plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ?

samedi 20 mars 2010

Les Evangiles au crible des apocryphes



Matinée passionnante vécue en communauté et entre amis et amies  avec le professeur Norelli, ce samedi 20 mars 2010.
Catholique, enseignant à la Faculté de théologie protestante de Genève, Enrico Norelli est un spécialiste des «apocryphes» et tout particulièrement de l’« Ascension d’Isaïe ». Ce texte pourrait contenir une ancienne tradition utilisée par Matthieu dans la rédaction de son récit de la naissance de Jésus.
Entre la fête de saint Joseph (19 mars) et  l’Annonciation (25 mars), excellente opportunité de revivre « scientifiquement » le mystère de Noël.

Prophète et Prophétie


Au-delà des rencontres superficielles,
Au-delà des accords simplistes et équivoques,
Une réflexion interreligieuse fondamentale
Chétiens, Juifs et Musulmans tiennent-ils le même langage quand ils parlent de prophète ou de prophétisme ?
Quel regard portent-ils sur le prophète des autres ?
Un débat avec:
Frère Adrien Schenker, dominicain bibliste
Marc Guedj, grand rabbin
Shady Ammane, professeur de théologie musulmane
Jeudi 25 mars 2010
20 heures

jeudi 18 mars 2010

A la découverte de la fondation Bodmer

 
Le 14 mars, la communauté a reçu M. Jacques Chamay, archéologue et organisateur d’une exposition temporaire au fameux Musée de la Fondation Bodmer, situé sur notre commune politique de Commune de Cologny Sous sa conduite et celle d’un expert, la communauté a pu découvrir et admirer les documents littéraires et d’autres objets qui constituent les racines spirituelles de l’Europe. Sourdes juives, chrétiennes ou musulmanes.
Mentionnons qu’un ouvrage (Orient - Occident) exceptionnel a été éditée aux Editions du Cerf. Notre frère Guy Bédouelle o.p. y a collaboré.

lundi 15 mars 2010

Une nouvelle synagogue à deux pas de notre couvent : Bienvenue à nos nouveaux voisins !

A dix minutes de notre Couvent Saint Dominique a été inaugurée le lundi 15 mars la nouvelle synagogue (en forme de shofar) et le centre culturel des « Juifs Libéraux » de Genève.
La Communauté juive libérale de Genève est en effet en plein essor : plus de 1200 adhérents, sans compter les enfants.  Le rabbin, François Garaï en charge de la nouvelle synagogue, est proche de notre communauté et ami de son prieur.
A l'occasion de l'inauguration de ce magnifique édifice, plusieurs représentants des autorités de Genève, si pointilleuses sur la laïcité de leur République, se sont plus à prendre la parole. L’un d’eux a même déclaré que les juifs libéraux étaient les « protestants du judaïsme » !